mercredi 8 juillet 2009

L'église orthodoxe le ciel sur la terre

L’ÉGLISE

ORTHODOXE

LE CIEL

SUR LA TERRE

 

Nous ne savions pas si nous étions au ciel ou sur la terre. Nous savions seulement que Dieu habite là parmi les hommes et que leur office est plus beau que les cérémonies des autres peuples.”

 

C’est par ces mots que les émissaires du prince russe païen Vladimir décrivirent leur impression de la majestueuse cathédrale orthodoxe de Hagia Sophia à Constantinople en l’an 987. Le prince les avait envoyés à la recherche de la vraie religion. Un an plus tard, le prince Vladimir et le peuple russe furent baptisés en Christ par des missionnaires orthodoxes.

 

Aujourd’hui comme au temps du prince Vladimir, l’Église orthodoxe — pleinement consciente que l’homme est fait d’un corps et d’une âme— a recours a toutes les beautés de la création pour inciter ses fidèles enfants à la prière et à l’adoration: les icônes (saintes images), le chant magnifique, l’encens aux douces fragrances et les offices majestueux. Si la beauté visible de l’Église est éblouissante, sa beauté et sa gloire invisibles sont irrésistibles, car l’Église est l’Épouse du Christ et le havre où nous pouvons commencer à lutter pour notre salut.

 

ORIGINES DE L’ORTHODOXIE

 

Jésus Christ a fondé son Eglise par les Apôtres. Par la grâce reçue de Dieu à la Pentecôte, les Apôtres ont établi l’Église partout dans le monde antique. st. Paul a fondé l’Église d’Antioche, st. Pierre et st. Jacques l’Église de Jérusalem, st. André l’Église de Constantinople, st. Marc l’Église d’Alexandrie, st. Pierre et st. Paul l’Église de Rome.

 

L’Église Romaine (ou occidentale) s’est séparée de la vraie Église en l’an 1054, après avoir modifié le symbole de foi et affirmé faussement la suprématie de l’évêque de Rome (le pape) sur les autres évêques.

 

S’éloignant encore plus de ses origines, l’Église occidentale fut pulvérisée en une myriade de sectes lots de la réforme protestante. Néanmoins, en Grèce, en Russie, dans les Balkans, au Moyen-Orient et ailleurs, la véritable Église apostolique continua à se développer, préservant la foi du Christ dans sa pureté et son intégrité. De nos jours, on l’appelle Église orientale ou orthodoxe et Elle est un refuge pour ceux qui cherchent la vérité du Christ.

 

LE CULTE ORTHODOXE

 

Le mot grec Orthodoxia signifie à la fois “adoration juste” et “enseignement juste”; ces deux éléments sont étroitement liés dans le culte orthodoxe. Si l’on suit attentivement les prières et les offices de l’Église, on y apprend tous Ses enseignements et on goûte les fruits de Sa riche expérience spirituelle.

 

Les offices tirent leurs origines lointaines des rites hébraïques de l’Ancien Testament. Ils sont un trésor de lectures scripturaires, de prières, d’hymnes et de canons composés par les saints et les chrétiens pieux au cours des âges.

 

Pâques est la fête des fêtes, le sommet de l’année orthodoxe. À Pâques, l’Église resplendit de la gloire de la Résurrection du Christ. Des nuages d’encens de pieuse odeur accompagnent les prières vers le ciel, les choeurs et les carillons annoncent le triomphe, les fidèles Se saluent du saint baiser de paix en disant: “Le Christ est ressuscité!” Les portes de l’autel restent ouvertes toutes la semaine pour nous montrer que le Christ nous a ouvert les portes du Paradis, à nous pécheurs qui pouvons y entrer pour la vie éternelle et la joie dans les cieux.

 

LA SAINTE TRADITION

 

Comme la grâce du Saint Esprit descendue sur les Apôtres à la Pentecôte a coulé comme un flot vivant jusqu’aux évêques et aux prêtres d’aujourd’hui, la sainte Tradition porte la vie spirituelle de l’Église de façon ininterrompue depuis les Apôtres jusqu’aux fidèles orthodoxes d’aujourd’hui. La sainte Tradition comprend les actes et les enseignements non-écrits du Christ et des Apôtres que l’Église transmet à tous sans changements (Jean XXI :25; 2Thess. II:15; 2Thess. III:6).

 

La puissance de la sainte Tradition est la puissance du Saint Esprit qui a animé les chrétiens orthodoxes à toutes les époques. Par la sainte Tradition, nous communions à la vie spirituelle des générations qui nous ont précédés a partir des Apôtres.

 

FOI ET SACREMENTS ORTHODOXES

 

Nous adorons le Dieu-Trinité et glorifions également le Père, le Fils et le Saint Esprit. Nous croyons que le Seigneur Jésus Christ est le Fils de Dieu, engendré avant tous les siècles et qu’Il est coessentiel au Père. Nous croyons que le Christ incarné est vraiment homme, semblable à nous en toutes choses sauf le péché. Nous adorons le Saint Esprit, Seigneur et Donateur de vie qui procède du Père.

 

Nous honorons et vénérons les saints et demandons leur intercession auprès de Dieu. Parmi les saints, Marie, la Mère de Dieu, occupe une place spéciale, « plus vénérable que les chérubins et plus glorieuse incomparablement que les séraphins. »

 

Le baptême et la chrismation sont les deux sacrements essentiels pour entrer dans le refuge salvifique de l’Église. Le baptême par triple immersion nous lave de nos péchés et restaure l’image d’Adam. Par la chrismation, nous recevons les dons du Saint Esprit et participons à la plénitude du Christ.

 

Dans le sacrement de l’Eucharistie, nous recevons véritablement le Corps et le Sang du Christ sous la forme du pain et du vin pour la rémission des péchés, la guérison du corps et de l’âme et la vie éternelle.

 

La Confession est le quatrième sacrement essentiel à la vie chrétienne. Dans la confession, le Christ nous donne par notre père confesseur le pardon des péchés que nous commettons après le baptême si nous nous repentons vraiment.

 

L’ordination, le mariage et l’onction des malades sont les autres sacrements orthodoxes. Par l’imposition des mains, un évêque transmet la grâce divine à celui qui est ordonné et le lie —par le flot ininterrompu de la Grâce descendue sur les Apôtres à là Pentecôte— à la lignée ininterrompue du clergé orthodoxe.

 

La Grâce divine sanctifie l’union de deux personnes dans le mariage. (Les prêtres séculiers orthodoxes sont habituellement mariés; les évêques sont maintenant choisis parmi les moines).

 

Le sacrement de l’onction sainte guérit les infirmités du corps et de l’âme.

 

LES SYMBOLES DE L’ÉGLISE

 

Presque tout ce que nous pouvons voir dans une église symbolise et rappelle quelque aspect de notre rencontre avec le Dieu éternel.

 

Les coupoles. Les coupoles russes, pointues, élèvent nos désirs vers Dieu et la vie spirituelle. Comme son ancêtre le dôme byzantin, la coupole russe célèbre de façon architecturale la communion du ciel et de la terre accomplie dans l’Eucharistie. La coupole unique symbolise le seul chef de l’Église, Jésus Christ; trois coupoles rappellent la Sainte Trinité alors que cinq représentent le Christ et les quatres Evangélistes.

 

La croix orthodoxe russe. Au sommet des coupoles et partout dans l’église, on apperçoit la croix russe à trois barres. Celle du haut porte l’inscription: « Jésus de Nazareth, roi des Juifs », qui nous rappelle que Jésus est le Roi de Gloire. Celle du bas sur laquelle reposaient les pieds des crucifiés, pointe vers la droite pour rappeler les deux larrons dont l’un se repentit et l’autre se moqua du Christ.

 

Une église ouverte. Il n’y a pas de bancs dans la plupart des églises orthodoxes. Nous restons debout pendant les offices en signe de respect et d’humilité devant Dieu. L’absence de bancs fixes nous donne la liberté de mouvement dans l’église où nous nous sentons chez nous. Nous pouvons vénérer les icônes et allumer des cierges, de même que nous prosterner quand il le faut durant les offices.

 

Les cierges. Les cierges brûlent devant les icônes et sur l’autel, ils symbolisent la lumière de vérité apportée par le Seigneur, qui fait resplendir dans le monde un éclat spirituel. Les cierges rappellent aussi l’amour de Dieu qui brûle nos âmes ainsi que la joie spirituelle et le triomphe de l’Église.

 

Le sanctuaire. Surélevé par rapport à la nef (le corps de l’église), le sanctuaire est le lieu où le clergé consacré de l’Église accomplit les offices divins. L’autel au centre du sanctuaire est appelé le saint Trône parce que le Seigneur lui-même y est présent.

 

La cloison (appelée iconostase, panneau d’icônes) n’a pas pour but de dissimuler l’autel, mais de manifester le mystère intérieur des sacrements.

 

LES ICONES

 

Sur de petits supports, sur la grande iconostase devant le sanctuaire, le long des murs et jusque dans les coupoles les plus élevées, les saintes images font pénétrer dans la vie spirituelle de l’Église comme autant de sermons silencieux mais toujours expressifs. Les icônes (ce qui signifie image en grec) du Christ, des saints et des martyrs ont une très grande importance dans la vie orthodoxe.

 

Le Fils de Dieu ayant pris chair humaine et s’étant incarné comme le Dieu homme Jésus Christ, il est devenu possible de représenter la gloire du Dieu incarné. « Heureux soft les yeux qui voient ce que vous voyez! » (Luc X:23).

 

Le style des icônes peut sembler austère et étrange à première vue; elles ne représentent pas la beauté naturelle du monde matériel, mais la beauté spirituelle du Royaume des Cieux. Les chrétiens orthodoxes vénèrent les icônes sans toutefois les adorer.

 

Libres du caractère subjectif, sentimental et charnel de l’art religieux d’Occident, les vraies icônes appartiennent à la sainte Tradition de l’Église. Une véritable icône peinte avec la puissance du Saint Esprit, est en communion avec la vie spirituelle de l’Église depuis les origines.

 

La sainte Tradition étant une, les icônes —comme l’Orthodoxie elle-même— sont autant de fenêtres immuables et toujours neuves qui nous font entrevoir le monde spirituel. Lorsque vous regardez une icône, vous rencontrez le regard calme de la vérité éternelle et vous commencez à réaliser la beauté et l’ordre véritables de toutes les choses visibles et invisibles.

 

L’ÉGLISE DES CATACOMBES

 

La révolution de 1917 a détruit l’Empire russe et a plongé le monde, et surtout le monde orthodoxe, dans une profonde obscurité. L’Église de Russie s’est trouvée soumise aux cruelles persécutions des bolcheviks athées.

 

Le saint patriarche Tikhon, chef de l’Église russe, a excommunié les dirigeants bolcheviks et a souffert la prison et la torture pour avoir refusé de se soumettre à leurs demandes. Toutefois, son successeur le métropolite Serge a capitulé et, par sa célèbre déclaration de 1927, a réduit l’Église officielle au rang d’un instrument politique du gouvernement soviétique athée. La majorité du clergé a vigoureusement protesté contre ce concordat, mais a été systématiquement éliminée.

 

Les persécutions n’ont pas atteint que le clergé; selon les propres statistiques du gouvernement soviétique, plus de 20 millions de nouveaux martyrs chrétiens sont morts pour l’Église orthodoxe. Affligée par leurs souffrances, mais réjouie de leur foi, l’Église orthodoxe russe célèbre le millénaire de l’Orthodoxie russe (988-1988) en glorifiant ses saints nouveaux martyrs. Les communistes eux-mêmes admettent l’existence de l’Église des Catacombes, qui survit clandestinement et croit malgré les campagnes anti-religieuses systématiques et continuelles en U.R.S.S.

 

L’EGLISE RUSSE A L’ÉTRANGER

 

Des millions de Russes ont du quitter leur patrie et s’exiler après la prise du pouvoir par les bolcheviks en Russie. Le 7novembre 1920, le saint patriarche Tikhon a publié une encyclique ordonnant à tous les chefs orthodoxes russes hors de Russie de mettre sur pied une autorité ecclésiastique suprême et d’organiser la vie de l’Église indépendamment de l’Église de l’Union Soviétique, qui était et demeure soumise au contrôle des communistes. C’est ainsi que fut organisée l’Église orthodoxe russe à l’Étranger sous la présidence du premier hiérarque hors de Russie, le métropolite Antoine. Présidée aujourd’hui par le métropolite Vitaly, l’Église à l’Étranger compte des paroisses dans l’ensemble du monde non communiste, témoignant sans compromis de la vérité du Christ.

 

 

LA PRESSE DU MONASTÈRE

Les Editeurs de l’Église Orthodoxe Russe Libre

8011, ave. Champagneur

Montréal, P.Q. H3N 2K4 Canada


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